Nous sommes partis d’un peu partout en France pour rejoindre le lieu de séjour choisi, au nom breton évocateur de Plou-Erin, près de Saint-Brieuc, et y passer cinq jours ensemble, un temps suffisamment long pour que naissent de nombreuses et belles rencontres.
Ce fut en effet tout d’abord une très belle expérience qui nous a permis de cheminer avec nos pilotes sur de serpenteux sentiers des douaniers, des passages marins au paysage variable selon la marée, des chemins traversant l’île de Bréhat. Pour ceux qui ne connaissaient pas, c’était l’occasion de découvrir et de tomber amoureux de la magnifique région des Côtes d’Armor.
Mais ce fut aussi l’opportunité de faire communauté, de vivre cinq jours ensemble, de partager l’effort et de voir qu’ensemble tout est possible. Car combien certains passages sur nos randonnées auraient été impraticables pour des promeneurs solitaires, tandis qu’armés de notre envie et de la solidarité du groupe, poussés par la motivation de nos pilotes, aidés par la fraternité d’autres randonneurs, nous sommes passés avec nos joëlettes.
Nous nous rappellerons ainsi toujours le bonheur d’Hélène, de Jerémy ou de Laura, la joie de Joyce, d’Emilie, d’Etienne, de Morgane ou de Théodora, les rires de Chantal ou de Christine. Ce seront ces souvenirs dont ils nous ont fait cadeau que nous garderons gravés, inaltérables, dans notre mémoire. Et en plus il a fait beau presque tout le temps, contrairement à ce que M. Météo Maussade avait prévu. Le soleil n’a pu résister à l’appel de voir nos joyeux pilotes.
Il y a eu aussi ce moment précieux où nous devions battre en retraite devant la pluie qui tombait à verse en ce samedi matin et rentrer au bercail. Quelques retardataires traînaient encore sur le parking. Et puis une éclaircie pointa son nez et l’idée irrépressible de partir nous prit car Laure, Jérémy et Hélène préféraient rester dehors qu’enfermés. Nous les avons alors suivis. Le vent soufflait encore par rafales violentes. Des passages difficiles imprévus se sont présentés qui nous ont obligé à porter les joëlettes… mais rien n’arrêtait nos pilotes. Et ce fut une magnifique balade avec en amie voisine, la mer démontée, couleur bleu marine colère, superbe et sauvage mais finalement apprivoisée par notre audace.
Je terminerai avec quelques instantanés pris parmi de multiples :
- le bonheur de Laure de sentir la vitesse lorsque la joëlette court
- les éclats de rire d’Hélène lorsque qu’Orangina secoue la pulpe (méthode peu orthodoxe pour remettre Hélène en place dans sa joëlette mais qui fonctionne très bien) ou quand la joëlette décolle sur des bosses
- la joie de Joyce lorsqu’elle double d’autres joëlettes
- la magnifique et émouvante danse des pilotes sous les accords jazzy du groupe d’Heri.
Il ne nous reste plus qu’à rééditer tout ces instants ineffables… A l’année prochaine donc, c’est sûr !!!